Gacha games

Gacha Game – Histoire d’une réussite commerciale – Partie 1

Quoi de mieux sur un site consacré aux jeux de type Gacha que de parler de Gacha ? Vous me direz que c’était facile de ma part mais beaucoup d’entre vous jouent à ce type de jeu sans en connaître l’origine. Peut être même que vous ne jouez pas et êtes tombés sur ce site par un hasard des plus incroyables… Dans tous les cas, le temps est venu de faire un rappel et quoi de mieux pour les débuts de Oh My Gacha! que de faire le tour de la question en 360 secondes… Euh en 3 parties.

Partie 1 – Les débuts

Historique

Le gacha game est un dérivé vidéoludique du gachapon, une machine japonaise créée en 1977 par Bandai. On y met une certaine quantité d’argent pour obtenir une récompense aléatoire (souvent une figurine ou un porte-clé) en lien avec un manga ou un animé.

Des gachapons devant un magasin au Japon

La licence est importante afin de bénéficier d’une fanbase déjà addicte à ce type de produit dérivé qui sera le cœur des consommateurs.

Là où le gachapon offre une compensation matérielle, le gacha game offre quant à lui une récompense virtuelle sous forme de personnages, cartes ou équipements. L’aspect collection est toujours présent ainsi que la notion de rareté. Le but est de faire consommer des ressources ou de l’argent afin de permettre aux joueurs de retenter leur chance d’obtenir le gain souhaité.

Les différences

A la différence du gachapon qui nécessite de la monnaie, le gacha game peut être joué de manière ‘’Free to play’’ (sans payer) souvent abrégé F2P. Même si la grande majorité de ces jeux poussent à investir de l’argent réel pour au choix : accélérer la progression, acquérir de nouveaux personnages, faire évoluer ceux déjà acquis…

Un portail dans le gacha game Fate / Grand Order
Un portail sur Fate/Grand Order

On oppose souvent les gachas entre eux sur deux notions: D’une part les F2P Friendly qui sont des jeux plutôt généreux et ne nécessitant pas de mettre de l’argent pour progresser ou obtenir des récompenses. D’autre part les P2P (Pay to Play) ou P2W (Pay to Win) qui eux obligent le joueur à utiliser de l’argent pour profiter du contenu haut niveau ou simplement être compétitif. Le PvP (Player vs Player) accentue encore plus la différence entre les joueurs et peut générer une certaine frustration.

De la même manière, on peut distinguer trois catégories de joueurs de gacha. En premier lieu ceux qui jouent gratuitement, surnommés free players. Ensuite ceux qui mettent un peu d’argent qu’on surnomme les dolphins ou dauphins. Enfin, ceux qui injectent une somme relativement importante dans le jeu et qui sont appelés whales ou baleines.

On peut d’ailleurs noter que seulement 2% des joueurs, principalement des baleines, génèrent 50% des revenus des gachas.

La réussite

La force des jeux-vidéos sur mobile a été de casser les codes du genre par rapport à leurs homologues sur PC ou consoles.

En effet, là où les jeux pouvaient paraître limités au salon ou à la chambre et vus comme chronophages, le jeu mobile se distingue par le fait de pouvoir être joué n’importe où et souvent pour une courte durée (même si le farming nécessaire dans certains jeux peut venir contredire ce dernier point).

Le marché mobile représente 51 % du secteur, suivi des consoles (25 %) et des PC (24 %).

Newzoo / StatCounter

Les joueuses sur mobile ont également rééquilibré la répartition hommes et femmes (60/40) dans les jeux-vidéos et cela même si les MMORPG avaient déjà infléchi la tendance.

Le jeu mobile représente désormais plus de la moitié des revenus de l’industrie du jeu vidéo et la croissance de ce marché ne cesse d’augmenter, si bien que presque tous les éditeurs de jeux se sont mis à produire des jeux mobiles.

Revenus global du marché des jeux vidéos

Nous verrons prochainement les gachas les plus célèbres ainsi que les différences entre les versions asiatiques et globales.